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Premier mai, fête du travail.

mardi 30 avril 2013, par JY.Labaune

Cette journée qui porte les revendications du monde du travail dans de nombreux pays serait liée au mouvement syndical lancé le 1er mai 1886 en faveur de l’instauration de la journée de 8 heures aux Etats-Unis, qui culmina avec le massacre de Chicago, et à la fusillade des Fourmies, le 1er mai 1891, en France, au cours de laquelle l’armée tira sur des grévistes pacifistes.
Le monde du travail se souvient, à chaque premier mai, qu’il n’a pu obtenir ses droits les plus fondamentaux que par des luttes déterminées contre le pouvoir en place. Il réalise aussi que l’unité fait la force et cherche à rallier le peuple par des formules marquantes. En mai 1968, on entendit reprendre ainsi le fameux : "Ne travaillez jamais !" qui trouble encore par son aspect définitif.
L’étymologie nous apprend que le mot travail vient de tripalium, un engin de supplice à trois pieux. Il désigna ensuite l’état d’une personne qui souffre. Il fut étendu aux occupations nécessitant des efforts pénibles. On trouvait au fronton des camps d’internement nazis : « Arbeit macht frei », le travail rend libre... On comprend bien l’importance de ne pas céder à ce travail-là, à celui qui sépare de la vie, qui aliène !
Il en est tout autrement du travail scolaire, synonyme d’étude, qui au contraire permet la construction d’une personnalité autonome et libre de ses choix. Les efforts demandés dans ce cas visent l’émancipation et non l’aliénation, alors que bien des divertissements actuels conduisent à une privation de liberté.
Le matraquage publicitaire par exemple, subi aux moments émotifs intenses du visionnage d’une série réalisée dans ce but, construit une image inconsciente si prégnante que le consommateur se trouve privé de la liberté du choix.
La réponse réflexe mise en place par les jeux vidéo est la meilleure alliée des exploiteurs qui ont besoin d’une main d’œuvre docile mais rapide.

Et si ce premier mai était l’occasion de redonner du sens au travail qui libère et émancipe vraiment tout en refusant toute aliénation, même déguisée sous les divertissements faciles ?

Alors surtout : « Ne travaillez jamais ! »

J-Y LABAUNE

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